J'ouvre la porte d'entrée et, sans même que je ne puisse faire quoi que ce soit, la voilà, les deux mains cramponnées aux poignées du fauteuil roulant.... > Lire la suite
J'ouvre la porte d'entrée et, sans même que je ne puisse faire quoi que ce soit, la voilà, les deux mains cramponnées aux poignées du fauteuil roulant. Je maintiens la porte, le temps qu'Agnès passe avec Brenda sur le fauteuil et lui dise d'un ton tonitruant : "On y va ma jolie ". Puis, telle une championne de tout-terrain sur les graviers, elle les escamote sans ménagement. Ce qui fit oublier un court instant à Brenda le supplice d'être, à 21 ans, clouée, coincée, condamnée... sur ce fauteuil, qui avait été bien gentiment prêté par mon amie d'enfance Lydie, "ma sour de cour " comme on aime se le dire, tellement cette amitié est forte entre nous..."