La vie margose ou La vie douce amère

Période qui couvre la vie d'un Réunionnais depuis la départementalisation. Tiraillé entre un passé que son grand-père lui dépeint et qui lui semble idyllique, un présent confortable que lui assure son père, il vivra une enfance choyée. L'adolescence viendra avec des questions restées sans réponse, une quête inaccessible, à la fois parce qu'il ne sait pas ce qu'il cherche et aussi parce qu'il ne veut pas pousser loin ses investigations.
Malgré le fait qu'il prend très tôt conscience de sa lâcheté, Gérard n'est et ne sera jamais assez lucide ou réaliste pour se prendre en charge et essayer de sortir du labyrinthe qu'il a lui-même conçu. Son incohérence, son dégoût de lui-même, sa lâcheté, un certain cynisme l'entraîneront, à l'âge adulte, vers une fuite en avant. Héros victime, ou plutôt antihéros, il se perd puisqu'il n'agit pas et ne tente jamais véritablement de maîtriser le réel et sa vérité.