Eugène Dieudonné (1884-1944)
"L'atmosphère de la salle des Assises est pesante, angoissée.
Le jury a rendu un verdict affirmatif.
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Eugène Dieudonné (1884-1944)
"L'atmosphère de la salle des Assises est pesante, angoissée.
Le jury a rendu un verdict affirmatif.
Les gardes ramènent les accusés dans le box.
Dans le lourd silence, le président laisse tomber les sentences. Sentences de mort, de bagne, de réclusion... Tout ce qui suit, efforts suprêmes de la défense, conclusions, protestations, appels à la miséricorde, colères, faiblesses ou cynisme, tout cela semble vain comme le désespoir.
C'est fini."
Eugène Dieudonné a eu le tord d'être anarchiste et de fréquenter Jules Bonnot. Arrêté, accusé de faire partie de la "bande à Bonnot" et d'avoir participé au braquage de la "Société Générale" de la rue Ordener, il est condamné à mort en 1913, peine commuée en travaux forcés à perpétuité au bagne de la Guyane.
Dans "La vie des forçats", Eugène Dieudonné témoigne de l'enfer vécu par les bagnards dans un système pénitentiaire destiné à éliminer la "mauvaise graine" et non à la réhabiliter.
Préface d'Albert Londres