« Ce qui nous importe de dire au sujet de la vidéo ce sont les conditions dans lesquelles son introduction ouvre les possibilités du passage à l'acte, les possibilités de sortir des enfermements, enfermements du discours, de la répétition, des rôles, des catégories, des rouages bien huilés et bien grinçants des institutions.
« Ce qui nous intéresse, c'est quand le travail avec une vidéo fait naître un certain ludisme, met du « jeu », du désir dans les structures institutionnelles et sociales, mais aussi dans nos structures intérieures.
»
C'est sur ces bases, que les auteurs ont mené - pendant plusieurs années - les actions et les recherches dont ils rendent compte dans cet ouvrage.
Aujourd'hui, où l'on parle et où l'on vend de plus en plus de vidéos, il importe de risquer des éléments de réponse à la question « la vidéo pour quoi faire ? » : appréhender les phénomènes de groupe dans un stage, déjouer les mécanismes institutionnels, tenter une évaluation de la formation, organiser l'apprentissage d'une langue étrangère autour d'une production collective avec des étudiants, des femmes migrantes, prendre la parole, s'exprimer quand on est élève de CP ou CM, enfants de travailleurs immigrés ou enseignants, faire circuler la communication, et décloisonner les espaces à l'école primaire.
Ainsi, ce livre s'adresse aux pédagogues, aux formateurs, aux animateurs qui, sans être nécessairement spécialistes de la vidéo, se sentent concernés par la pédagogie du projet, l'aventure du décloisonnement, le travail collectif dans ces cadres micro-institutionnels que sont un stage, une école.
À partir des analyses d'un certain nombre d'expériences faites à ce niveau, La vidéo « pour quoi faire ? » propose des idées, des pratiques, des moyens, qui devraient aider le lecteur à inventer, découvrir, entreprendre ses propres projets d'utilisation de la vidéo.
Cet ouvrage a été réalisé par un collectif d'enseignants, de chercheurs, de formateurs, qui travaillent dans différentes institutions éducatives (b.e.l.c., Inspection départementale, Université Paris VII, médiathèque, a.r.o.e.v.e.n.).