Tolérer suppose du mépris pour le bénéficiaire de la tolérance. C'est, du moins, la leçon de l'usage traditionnel du terme : mépris pour l'erreur... > Lire la suite
Tolérer suppose du mépris pour le bénéficiaire de la tolérance. C'est, du moins, la leçon de l'usage traditionnel du terme : mépris pour l'erreur ou l'immoralité qui persistent. On le trouve aujourd'hui associé à l'expérience du respect. Il a fallu, entre temps, une discussion sur la liberté de conscience, où les titres de la sincérité se voient confrontés aux obligations que la vérité fait naître. Cet ouvrage tente de restituer le cadre théologique initial, où les arguments pour la tolérance sont mis en forme et essayés, avant d'être sécularisés par Locke, Bayle et Rousseau. Puis, il offre des exemples actuels (qui nous déplacent du domaine des mours jusqu'aux justifications du pluralisme et du multiculturalisme) des difficultés persistantes que pose une attitude qui reste toujours embarrassée par sa propre justification.