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Alors que les études sur la traduction littéraire n'ont cessé de s'enrichir ces dernières années, ce livre n'entend pas se positionner dans les débats théoriques les plus récents, mais propose plutôt de les accompagner en faisant un pas de côté. Il laisse en effet la parole aux traducteurs et à ceux qui enseignent ou promeuvent la traduction littéraire, lesquels offrent ici des textes portant sur leurs pratiques. C'est donc à partir de cet ancrage concret que se déploie une réflexion collective sur ce que peut signifier aujourd'hui la « tâche du traducteur », selon l'expression de Walter Benjamin. Si l'essentiel d'une ouvre d'art n'est pas « communication », sa traduction exige d'inventer une poétique se confrontant à l'illisible, à l'agonique, à l'étrange, afin de faire entendre une langue singulière, qui ne soit pas celle de la nation, et qui puisse alors contribuer à faire monde.