Platon eut une vie tourmentée et tragique. Il perdit son maître Socrate en pleine jeunesse, et sa vieillesse fut assombrie par la mort de son disciple... > Lire la suite
Platon eut une vie tourmentée et tragique. Il perdit son maître Socrate en pleine jeunesse, et sa vieillesse fut assombrie par la mort de son disciple Dion de Syracuse, que le philosophe avait voulu ériger en créateur de la Cité parfaite. Trois voyages à Syracuse - où il pensait pouvoir convertir à la vraie sagesse le tyran Denys, et plus tard le fils de celui-ci - marquèrent d'un sceau dramatique l'existence de ce sage qui voulut élever le monde grec au niveau de ses idées. Le conflit entre le philosophe et le tyran, le souci de forger une personnalité capable de sauver une civilisation sur son déclin, le danger de mort que courut Platon chaque fois qu'il entreprit le voyage de Syracuse, les profanations qui ouvraient à Athènes l'ère de la décadence, le fantastique voyage en Atlantide, les guerres que les Grecs menaient les uns contre les autres, la menace des Perses et des Carthaginois, la fondation de l'Académie, l'expédition que cette institution platonicienne entreprit contre la tyrannie syracusaine, la fin sanglante du disciple, une subtile expérience de l'amour, que de richesses dans cette vie ! Et dans cette époque lointaine que de mythes éternellement valables ! Pour justifier son attitude et raconter son étonnante aventure syracusaine, Platon écrivit une lettre à ses amis siciliens, et c'est à cette Septième lettre du philosophe que Vintila Horia confère la dimension épique du roman. Un des esprits les plus profonds et les plus riches de tous les temps revit dans ce livre, où tous les événements conservent leur authenticité et leur signification. Une mystérieuse silhouette féminine, celle de Briséis, domine ce monde en transformation. Belle et intelligente, soumise aux dieux, mais aussi aux servitudes de la chair, peut-être est-elle le symbole des tourments divins et humains de la Sagesse, notre maîtresse et notre esclave.