L'auteur s'oppose à la notion de déficit de la Sécurité sociale non seulement par les chiffres (il montre que ce soi-disant déficit est d'une minceur... > Lire la suite
L'auteur s'oppose à la notion de déficit de la Sécurité sociale non seulement par les chiffres (il montre que ce soi-disant déficit est d'une minceur exceptionnelle), mais encore et peut être surtout par cette conception nouvelle des choses, qui tend à remettre entre les mains des assurés eux-mêmes le sort de cette institution numéro un de la collectivité française. À quoi bon en effet disposer du destin de la prévoyance sociale, sans consulter les intéressés et sans leur demander de gérer eux-mêmes leur propre budget de santé, cette chose si importante qu'aux voux de nouvel an il est de coutume d'ajouter : « et surtout la santé, c'est l'essentiel ». Mais la S. S. n'est qu'un aspect des pensées de cet observateur perspicace de notre monde moderne. Les Institutions de notre pays et leur fonctionnement absorbent une bonne part du livre : l'auteur démontre, preuves à l'appui, qu'il n'y a aucun problème de « cohabitation », qu'il suffit d'appliquer la Constitution de 1958 pour que tout fonctionne à merveille. Il pense aussi qu'il faut modifier le cadre de la vie publique et collective par un découpage dynamique du territoire, par la conception d'un Gouvernement enfin branché sur les réalités, en prise directe comme l'on dit, et termine en appelant les Français à retrouver la joie de vivre.