La plume qui nous tachait les doigts s'appelait Sergent-Major, la montre de notre communion, Lip. On se chaussait en Pataugas, on lisait But et Club ou... > Lire la suite
La plume qui nous tachait les doigts s'appelait Sergent-Major, la montre de notre communion, Lip. On se chaussait en Pataugas, on lisait But et Club ou la Bibliothèque Rouge et Or. Puis nous avons roulé en Lambretta, noué nos premiers flirts au son d'un Teppaz et dépensé notre argent de poche dans des flippers Gottlieb's. Vint le temps de la Boyard papier maïs, du Flaminaire, des costumes de chez Sigrand et de la Panhard Junior. Alors, les nanas se sont habillées en Salvet et nous ont meublés en poufs Sacco, que nos enfants ont détériorés. Demain, le franc va disparaître, après le communisme. Un demi-siècle s'est écoulé. Déjà ? Le progrès, paraît-il, est passé par là, anamorphose renvoyant nos chères marques au grenier de la mémoire. Le progrès ? Mieux vaut en rire. Car la Seccotine, la vraie, est irremplaçable.