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À l'origine fête des jeunes filles à marier et des vieilles filles, la Sainte-Catherine appartient depuis plus d'un siècle à la culture festive des entreprises parisiennes. Le 25 novembre, la Sainte-Catherine se célèbre sur les lieux du travail féminin : dans les ateliers les couturières vénèrent leur sainte patronne, tandis que les employées ne manquent pas de coiffer d'un chapeau vert et jaune leur collègue catherinette, célibataire âgée de vingt-cinq ans à qui une dernière chance, dit-on, est donnée pour trouver un époux. L'évolution de l'emploi féminin conduit les femmes à partager ces célébrations avec leurs collègues masculins. Fête dans l'entreprise, elle est parfois devenue fête de l'entreprise. Dans tous les cas, la Sainte-Catherine est considérée comme un véritable acquis social que les salariés revendiquent. La permanence historique de la Sainte-Catherine en fait une « fête traditionnelle », mais ses aptitudes au changement lui permettent de s'inscrire dans le mouvement accéléré de la société. La fête n'ignore jamais son époque, elle s'enrichit des nouvelles formes du social et peut devenir enjeu du politique comme de l'économie.