Le point sur la « pénalisation » de la République et ce qu'elle sous-entend : une extension de la justice pénale à des personnes jusque-là protégées ;... > Lire la suite
Le point sur la « pénalisation » de la République et ce qu'elle sous-entend : une extension de la justice pénale à des personnes jusque-là protégées ; le traitement des méfaits du libéralisme, par un recours massif à la prison ; le nouveau langage à travers lequel les individus traduisent aujourd'hui leurs relations. Une recherche des causes de ce « tournant pénal » : l'importance prise par les victimes et les médias, qui trouvent dans les associations et l'opinion un relais puissant ; l'autonomie des magistrats, qui tendent à s'émanciper de la tutelle de l'État ; un développement interne à la société démocratique, qui, face à l'insécurité, accentue l'individualisme peureux. Des propositions pour lutter contre les ravages possibles d'un tel mouvement : rapatrier le droit pénal sur quelques délits essentiels ; imaginer d'autres manières de signifier la réprobation sociale ; substituer à la logique répressive la protection des individus fragiles qu'engendrent nos sociétés.