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Si la majorité des Français s'accorde aujourd'hui à penser qu'il faut « changer quelque chose au régime », la confusion et l'inquiétude des esprits empêchent d'envisager avec clarté dans quel sens et de quelle manière cette transformation, rendue inévitable par les faits, peut et doit s'opérer. À l'attraction du Communisme, à la tentation du Fascisme, au spectre du « Gaullisme », les hommes qui demeurent sincèrement attachés à l'idéal républicain ne peuvent opposer qu'une ombre de démocratie, qui tourne dangereusement à l'anarchie. Beaucoup, plutôt que d'affronter les véritables difficultés et de procéder résolument à la « révolution » nécessaire, préfèrent s'enfermer (et enfermer le pays) dans des demi-vérités et dans des alibis qui diminuent chaque jour la puissance réelle de la France, nation européenne et africaine à la fois. Un historien a pu dire des Chroniques que Maxime Blocq-Mascart a écrites et publiées entre 1941 et 1944 qu'elles constituaient sans doute le témoignage le plus authentique et le plus valable sur l'évolution des esprits en France pendant ces quatre années. C'est un témoignage analogue qu'apporte ici Maxime Blocq-Mascart, Conseiller d'État, ancien vice-président du Conseil National de la Résistance, économiste, écrivain et journaliste, en analysant clairement les causes du malaise actuel. Comme dans son livre précédent, Maxime Blocq-Mascart fait suivre son analyse de propositions constructives et montre la nécessité de rompre le barrage du « possibilisme ». En préconisant la création d'un État fédéral et en exposant les modalités d'application d'une telle transformation, il établit avec précision les données qui permettront d'établir une structure nouvelle convenant à une République Française de 85 millions d'habitants.