Une même peur nous saisit devant les détenus en cavale, les animaux enragés et les virus insaisissables : mal obscur, dont les media diffusent les... > Lire la suite
Une même peur nous saisit devant les détenus en cavale, les animaux enragés et les virus insaisissables : mal obscur, dont les media diffusent les germes dans le public. Virulence de la presse contre virulence bestiale. Les épidémies de nouvelles se répandent comme les épidémies rabiques, sans tenir compte d'un temps aménagé ni des lieux de sécurité. Ainsi, le mode de circulation de l'information mime-t-il le mode de propagation du virus. L'angoisse se lève alors, et les instances qui devraient sécuriser (médecine, justice) se trouvent à leur tour contaminées. Car la spécificité de la virulence est de se jouer - par la violence - du pouvoir et de sa négation.