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Une petite rue, des petits commerçants, un petit retraité et tout un petit monde qui ne se soucie que de petits intérêts, toujours moraux, toujours financiers, toujours sordides... jusqu'au jour où !... Dans « La petite rue », René Bragard met son écriture au service de ce que l'on pourrait appeler « l'entomologie humaine ». Rien n'est écrit, dans ce roman, sans qu'il n'y ait eu, au préalable, observation minutieuse et systématique, à tel point que chaque phrase, chaque chapitre, constituent une espèce de traduction du regard de l'écrivain, mot à mot, une sorte d'idéogramme continu et discret sur l'existence organique et affective des hommes. Et tout cela avec la pratique de la dérision à l'égard du sens de la vie et de tout l'arsenal vieillot métaphysique dont l'auteur, lui-même, dit avoir hérité, comme tout le monde ; pas plus, ni moins.