Sulpicia, jeune Romaine, est intelligente, cultivée, très belle. Cérinthus, jeune Grec, est intelligent, cultivé, très beau. Tous deux habitent le magnifique palais de Valérius Messala, l'illustre général, le protecteur des artistes, l'aristocrate humaniste. Sulpicia, nièce de Messala, est patricienne, de la plus haute noblesse qui soit. Cérinthus, secrétaire de Messala, est un esclave. Rien, absolument rien, n'est concevable entre eux, que sépare une barrière sociale parfaitement étanche.
D'autant qu'en cette année 23 avant J.-C., Octave-Auguste, maître de Rome depuis quatre ans, prétend restaurer les vertus d'autrefois. Alors Sulpicia et Cérinthus, qui se sont découvert l'un pour l'autre une passion brûlante, sont condamnés à s'aimer à la dérobée, car le scandale serait mortel. Seule la charmeuse et vicieuse Julie, fille d'Auguste, et le délicat poète Tibulle, ami d'enfance et de cour de Sulpicia, les ont devinés.
Mais la fière et impétueuse patricienne ne parvient pas à dissimuler jusqu'au bout, et le drame s'abattra sur les amants comme la foudre. Ce récit tragique d'un amour impossible, superbe comme de l'antique, baigne dans un environnement politique et culturel à la fois riche et précis, car Sulpicia, comme tous les autres personnages de ce roman, a réellement existé. Nous avons conservé d'elle six poèmes brûlants, orgueilleux, déchirants.
Enchâssant le destin imaginaire de Sulpicia et de Cérinthus dans les fastes de l'histoire romaine, l'auteur nous entraîne à une soirée chez Mécène, à un week-end champêtre chez Tibulle, ou dans l'animation bruyante du Forum.