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Depuis que son statut scientifique a été établi à la fin du XIIIe siècle, l'archéologie funéraire se trouve au cour des recherches menées sur les sociétés antiques d'Italie du Sud. Suscitant comme les vases l'admiration des élites culturelles, les marqueurs de tombe des nécropoles de la région se sont très tôt retrouvés dans les collections européennes, privés de contexte, et ont été étudiés par les historiens de l'art avant d'attirer l'attention des archéologues. En prenant en compte les questions de terminologie - bien qu'il soit moderne, le mot « marqueur » est pertinent - et sur la base d'un corpus d'environ huit cents éléments réunis dans une base de données en ligne, ce volume démontre qu'une étude minutieuse et méthodique des marqueurs enrichit la connaissance historique et ouvre de nouvelles perspectives. Ces édifices et objets installés dans les nécropoles avaient pour fonctions de signaler les tombes, de définir le nouveau statut du mort et de lui rendre hommage ainsi que de célébrer sa famille aux yeux des vivants, véritables acteurs de performances au sein des nécropoles. Du Ve - quand les échanges s'intensifient entre les populations implantées dans la région - au IIIe siècle avant notre ère - quand les Romains y prennent pied -, ils donnent donc à voir des pans entiers et méconnus des sociétés grecques et non grecques d'Italie du Sud et de leur genèse. Cette étude, confrontant l'ensemble des sources disponibles, aborde des aspects variés des sociétés : mutations sociales, hiérarchisation des communautés et affirmation de pouvoir, relations entre Grecs et non-Grecs, phénomènes d'acculturation, rites funéraires et croyances eschatologiques, paysages funéraires.
La nécropole des vivants - Les marqueurs de tombes dans les paysages funéraires d’Italie méridionale du ve au iiie siècle av. n. è. est également présent dans les rayons