La pensée dominante tend aujourd'hui à privilégier la construction sociale de l'identité sexuelle tout en se distanciant de ses racines biologiques.... > Lire la suite
La pensée dominante tend aujourd'hui à privilégier la construction sociale de l'identité sexuelle tout en se distanciant de ses racines biologiques. Le but de cet ouvrage est d'identifier les liens profonds existant entre le sexe dit " biologique " et le genre vécu dans les relations sociales. Vu la diversité des sciences biologistes et médicales, de l'évolutionniste au psychiatre, il était nécessaire de faire appel à des spécialistes de plusieurs champs disciplinaires. Dans l'introduction, un biologiste présente une lecture de quelques ouvrages philosophiques et anthropologiques ayant trait à la question des rapports entre le corps et la psyché. Puis viennent, en détail, les regards d'un évolutionniste, d'un généticien, d'un médecin aux prises avec les anomalies du sexe survenant à la naissance. Ensuite, une équipe de psychiatres et de psychologues fait part de son expérience et de sa réflexion devant les troubles de l'identité de genre. Cet ensemble montre - par le biais des singularités et des anomalies - la multitude des facteurs biologiques intervenant dans l'identité sexuelle. Enfin, deux spécialistes de sciences humaines montrent l'existence de différences de comportement selon le genre ; celles-ci ont plutôt tendance à se réduire, elles sont souvent de faible niveau mais en même temps très résistantes. Elles pourraient - peut-être - être significatives de différences liées à la nature biologique sexuelle des hommes et des femmes...
Régis Mache, généticien moléculaire, est professeur honoraire de l'Université J. Fourier, à Grenoble et coordinateur du Groupe Interuniversitaire d'Ethique de la Recherche (GIERE, MSH-Alpes, Grenoble).