Simone de Beauvoir notait, en épilogue à La Force des choses : « On a forgé de moi deux images. Je suis une folle, demi-folle, excentrique... J'ai... > Lire la suite
Simone de Beauvoir notait, en épilogue à La Force des choses : « On a forgé de moi deux images. Je suis une folle, demi-folle, excentrique... J'ai les mours les plus dissolues ; une communiste racontait, en 45, qu'à Rouen, dans ma jeunesse, on m'avait vue danser nue sur des tonneaux ; J'ai pratiqué tous les vices avec assiduité, ma vie est un carnaval, etc.
« Souliers plats, chignon tiré, je suis une cheftaine, une dame patronnesse, une institutrice (au sens péjoratif que la droite donne à ce mot). Je passe mon existence dans les livres, devant ma table de travail, pur cerveau... Le Journal Elle, proposant à ses lectrices plusieurs types de femmes, avait inscrit sous ma photo : "Vie exclusivement intellectuelle". »
L'auteur a voulu dégager de l'ouvre une autre image : Simone de Beauvoir « aux champs », pratiquant avec assiduité la marche et le cyclisme, faisant de sa vie une exploration, passant une grande partie de son existence dans la nature, en France ou dans le monde, poète des quatre éléments et plus particulièrement des choses de la terre.