Étudier les divers aspects de la relation entre mythe et pensée chez les Grecs, de la période archaïque (Homère et Hésiode) à la période hellénistique,... > Lire la suite
Étudier les divers aspects de la relation entre mythe et pensée chez les Grecs, de la période archaïque (Homère et Hésiode) à la période hellénistique, en s'efforçant d'éclairer à la fois les continuités et les ruptures au plan des interprétations et de l' "usage" du mythe, tel est l'objet de cet ouvrage. Les essais qui le composent, extraits des travaux de Louis Gernet, Jean-Pierre Vernant, Pierre Vidal-Naquet et Marcel Detienne (les trois derniers étroitement unis par leur dette commune à l'égard du premier et leurs enseignements parallèles à l'École des Hautes Études depuis plus de dix ans), témoignent tous, à l'exception de celui de Louis Gernet, de la volonté des auteurs de réconcilier les conceptions anciennes, issues pour l'essentiel de Durkheim et de ses élèves, avec le structuralisme tel qu'élaboré par Lévi-Strauss. Vu l'énormité du champ, quatre grands domaines ont été choisis : le mythe comme révélateur de la cohérence interne de l'idée que se faisaient les Grecs du divin ; le mythe comme producteur de sens pour l'ensemble de la culture grecque, pour autant qu'il combine en lui des motifs venus des domaines les plus divers de l'existence ; le rapport entre le mythe et certains secteurs mal assurés de la vie sociale, tels que la valeur de certains objets ou les changements de statut des individus ; enfin, le mythe comme donneur de "formes" dans lesquelles enfreindre les règles, à la fois pour confirmer la norme et pour échapper, symboliquement et réellement, aux lois et aux signifiés sociaux dominants. Ce livre s'adresse à tous ceux qui, quelle que soit leur discipline, s'intéressent au mythe et à la société antique.