Avec le front militaire et le front social, un troisième front, celui des finances de guerre, s'est ouvert en 1914. Par les ruptures et les bouleversements... > Lire la suite
Avec le front militaire et le front social, un troisième front, celui des finances de guerre, s'est ouvert en 1914. Par les ruptures et les bouleversements qu'il a engendrés en matière de financement et d'équilibres économiques et monétaires mondiaux, il constitue le véritable tournant du XXe siècle, celui de la dette publique et de l'inflation pour la plupart des pays belligérants. Ce thème a fait l'objet de la première manifestation scientifique du cycle des quatre journées d'études consacrées au ministère des Finances dans la Grande Guerre et dont cet ouvrage collectif est le fruit. Concentré sur la mobilisation des ressources financières des principaux pays belligérants et sur les ruptures engendrées par le conflit en termes de finances publiques, ce recueil de travaux inédits comble une lacune importante de l'historiographie française sur la dimension économique et financière de la Grande Guerre. La crise financière de l'été 1914, les ruptures monétaires et financières à l'échelle du monde, la mobilisation tous azimuts des ressources par les pays belligérants, l'appel aux épargnants, autant de thèmes novateurs qui sont ici traités, sans oublier les relations complexes entre le ministère des Finances et la banque centrale, ici revisitées. Le conflit engendre également des changements institutionnels, car une guerre non préparée suscite des improvisations et la pénurie est parfois source d'innovations : quel a été l'impact de la guerre sur les ressources financières de l'état à court et moyen termes ? Comment les circuits de l'argent se sont-ils modifiés ? Quelles formes a revêtues l'appel au patriotisme financier d'un pays à l'autre ? Un index des noms et une bibliographie thématique complètent cet ouvrage qui éclaire d'un jour nouveau une dimension essentielle du premier conflit du XXesiècle.