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Après Les mots de Russie et Les tulipes du Japon, La Maison du Belge clôture la reconquête de sa mémoire par Élisabeth, fille d'un couple d'émigrés russo-polonais et personnage central de cette trilogie qui s'échelonne sur plus d'un demi-siècle. Ce troisième volet revient sur l'élaboration du premier. L'auteure livre les coulisses de ce livre qu'elle arrache aux contraintes, tant intérieures - briser l'amnésie, se réapproprier son passé, tenir la promesse faite à son père d'écrire sur lui, sur sa mère, sur leur huis clos de cauchemar - qu'extérieures - exprimer sa nature d'artiste et d'écrivain en dépit des manipulations d'un riche amant narcissique dont elle s'est follement éprise. / Comme l'écrit l'académicienne Myriam Watthee-Delmotte, cet amant, « ?initialement vampirique, perd son combat contre son imparable concurrent qu'est l'écriture littéraire [.]? ». Née en 1947 à Passau d'un père russe et d'une mère polonaise rescapés des camps, Isabelle Bielecki après une licence en traduction puis un diplôme de courtière en assurances, a consacré sa carrière au monde nippon des affaires tout en s'adonnant à sa passion de l'écriture (théâtre, nouvelles, poésie, roman). Les mots de Russie, premier volet de son triptyque romanesque, a obtenu le prix des Amis des Bibliothèques de la Ville de Bruxelles. Les tulipes du Japon, le second, est paru aux éditions M. E. O.