La main apprivoisée

Un regard social aigu, l'ode au chanteur disparu (Giani Esposito), l'inquiétude devant l'atome, la célébration de la Nature, la conscience de notre fragilité et des tristes réalités quotidiennes, la femme (« Tu soufflais à la petite nuit des mots fêlés ») sont des constantes dans l'ouvre d'André Duprat qui trouve aussi les mots de la révolte pour dénoncer l'anonymat des villes (« Tous ces gens sans regard ») et notre gaspillage de l'existence (« Déjà de la poussière / Sur si peu de temps »).
La Main apprivoisée se compose de poèmes assez courts, riches d'une humilité mêlée de sagesse qui aide à magnifier le banal à partir d'une grande réflexion sur les choses : « Etre de quelque part, c'est lire l'Equipe au lundi ».