Automne 1815, Napoléon est exilé à Sainte-Hélène. La Restauration tente alors de balayer l'héritage de 1789. Symbole de l'Empire, la Grande Armée... > Lire la suite
Automne 1815, Napoléon est exilé à Sainte-Hélène. La Restauration tente alors de balayer l'héritage de 1789. Symbole de l'Empire, la Grande Armée est dissoute. Proscrits par le nouveau régime, plusieurs milliers d'officiers, vétérans des guerres napoléoniennes, désirent toujours défendre la liberté des peuples et des nations. Parfois sans le sou, souvent sans avenir et attachés aux idéaux révolutionnaires, ils sont avides d'aventure et rêvent de gloire pour oublier l'Europe des rois. Professionnels de la guerre, ils vont alors proposer leurs services en Amérique du Sud, rejoindre l'Espagne ou conduire le peuple lors des journées révolutionnaires de 1830. Leur engagement politique frise parfois l'esprit de sacrifice. Ils acceptent de nouveaux risques : l'exil, la prison, voire la mort. Car la Sainte-Alliance (Autriche, Prusse, Russie) écrase les foyers libéraux et pourchasse ces officiers, sans répit. Craints pour leur ardeur au combat, leurs rôles au sein des sociétés secrètes et leurs convictions politiques, ils incarnent l'éventail de la gauche politique du XIXe siècle : libéraux, bonapartistes ou orléanistes, républicains modérés ou radicaux. La Grande Armée est ainsi le creuset de générations d'officiers pour lesquels le combat au nom de l'idéal de liberté n'est pas un vain mot. Walter Bruyère-Ostells narre leurs parcours, de Naples à Buenos Aires, offrant enfin une histoire vivante, pleinement incarnée, des mouvements révolutionnaires du premier XIXe siècle.
Agrégé, Walter Bruyère-Ostells est l'auteur d'une thèse remarquée sur les officiers de la Grande Armée dans les mouvements nationaux et libéraux. Il a publié Napoléon III et le second Empire (Vuibert, 2004).