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Comment la galanterie, idéal social de distinction sous l'Ancien Régime, est-elle devenue un sujet de polémique qui défraie régulièrement la chronique ? Reprenant le fil de l'enquête menée dans l'ouvrage La France galante là où il l'avait arrêtée, à la période révolutionnaire, Alain Viala retrace plus de deux siècles d'évolution d'une notion éminemment plastique, qui qualifie des comportements ou des objets dans les domaines variés, dont l'amour n'est qu'une des facettes. Proscrite par les révolutionnaires, tour à tour décriée comme étant l'expression de la misogynie et d'un idéal bourgeois dominateur et étriqué, regrettée comme forme ancienne d'étiquette disparue, louée comme une facette d'un art de vivre à la française, la galanterie a été le sujet de débats constants depuis le milieu du XVIIe siècle. C'est qu'elle laisse entrevoir des enjeux sociaux et politiques de poids, tels que la civilité, la morale amoureuse, la condition féminine, la définition du style et des bonnes manières et même l'identité natioanle...
Professeur émérite à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 et à l'Université d'Oxford, Alain Viala a publié de nombreux livres consacrés à la sociologie littéraire (Naissance de l'écrivain, Minuit, 1985), mais aussi à la littérature classique ou au théâtre, dont : La France galante (PUF, 2008), Histoire du théâtre (PUF, 2010) et Le Théâtre (coécrit avec Daniel Mesguich, PUF, 2011).