Le cri d'un peuple vivant au jour le jour la misère, l'écrasement, l'angoisse, la honte, et ne suscitant qu'incompréhension, indifférence ou condamnation :... > Lire la suite
Le cri d'un peuple vivant au jour le jour la misère, l'écrasement, l'angoisse, la honte, et ne suscitant qu'incompréhension, indifférence ou condamnation : Ce cri, Francine de la Gorce y a répondu en s'engageant, depuis vingt ans, aux côtés de ceux qui le poussaient. Elle a fait sien le combat de ce peuple en vue de sa reconnaissance et de sa libération : reconnaissance au rang de tous les hommes, lui qui, depuis des générations, est voué à l'errance, la dispersion, l'enfermement, la négation de lui-même ; libération de la misère qui le ronge jusque dans ses capacités d'amour, de l'ignorance qui le paralyse et l'empêche de s'exprimer, de l'exclusion enfin, qui ne cesse de le remettre à l'écart du regard des autres hommes, du progrès de leur société. En vingt ans, des choses ont changé : les gouvernements, l'opinion publique même, ont repris conscience de l'existence de la pauvreté dans les pays industrialisés ; des mesures ont été prises pour réduire l'inégalité des chances. Pourtant, misère et exclusion sociale continuent de sévir : sont-elles la rançon inéluctable de notre liberté ? « Au fond, Maman, c'est une gaffe de Dieu, si la misère et la guerre existent. S'il n'avait pas laissé aux hommes la liberté de gérer le monde... » Gaffe de Dieu ? Gaffe des hommes ?