La fresque occupe une place primordiale dans l'évolution de la peinture. L'étude pourtant - et l'histoire - en ont été jusqu'ici assez négligées,... > Lire la suite
La fresque occupe une place primordiale dans l'évolution de la peinture. L'étude pourtant - et l'histoire - en ont été jusqu'ici assez négligées, tant à cause du caractère archaïque qu'on prête au genre, que de la vogue facile que prenait le tableau de chevalet, où semblait se ramasser tout l'art de peindre. L'auteur de "La peinture vénitienne", Pierre Poirier, revient à une conception plus juste des choses. Dans ce nouvel ouvrage, "La fresque florentine", il voit la fresque atteignant son plein développement à Florence, et opérant une véritable synthèse de l'art de la Renaissance. Il va de Giotto à Michel-Ange, et montre - à travers le XIVe et le XVe siècle - les artistes les plus prestigieux prenant une conscience à la fois de plus en plus ample et aiguë de la forme, et la portant à une perfection qui a été rarement égalée, jamais dépassée. Il fallait, pour un tel travail, des qualités d'esthéticien, d'historien et de philosophe, car tout se tient dans ces hautes disciplines. Nous savions de ces qualités, que Pierre Poirier les possède. Il en fait ici une autre preuve, joignant à la sûreté de la connaissance technique, le sens des ensembles, la claire vue des données ou des intentions des ouvres, et un style dont la chaleur communicative est déjà une première joie.