La personnalisation de la vie politique française est si visible qu'elle tend à reléguer les partis politiques en fond de décor. Et pourtant, ceux-ci... > Lire la suite
La personnalisation de la vie politique française est si visible qu'elle tend à reléguer les partis politiques en fond de décor. Et pourtant, ceux-ci jouent un rôle central et deux d'entre eux, le PS et l'UMP, sont parvenus en se transformant à dominer le système politique. Quelle est la solidité de cette domination et quelles en sont les entraves et les failles ? En quoi repose-t-elle sur la présidentialisation de ces partis ? Quelles pourraient-être les lignes d'évolution de ces organisations ? Cet essai fait le pari d'analyser conjointement les dynamiques à l'oeuvre au PS et à l'UMP, dynamiques induites par la similarité des places qu'ils occupent dans le système politique, dynamiques propres à chacun de ces partis, d'ailleurs liés entre eux par une relation de mimétisme, dynamiques de leur offre politique qu'il s'agisse des candidats ou des programmes. Mais poser ces questions, c'est ouvrir le débat sur l'évolution - qui peut sembler paradoxale aujourd'hui - de la France vers le bipartisme. Un tel débat conduit plus largement à s'interroger sur les transformations en cours du système partisan, et les élections présidentielles et législatives de 2007 sont évidemment un moment crucial pour les comprendre.