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Le Procès de Kafka est une oeuvre, qui, en tant que telle, peut donner lieu à une multiplicité de lectures : pourquoi vouloir en réduire la portée ? S'il est possible de s'éloigner à peine des interprétations déjà existantes du Procès, nous espérons le faire en nous appuyant principalement sur la tradition juive, et sur les interrogations philosophiques qu'elle soulève. Nous tenterons de l'interpréter au regard du droit hébraïque. L'auteur énonce alors d'emblée son hypothèse centrale : oui, le Joseph K. du Procès est coupable, mais sa faute ne précède pas le procès. Le procès est comme un acte performatif : la faute se constitue avec lui. Pour Joseph K., le procès était à la fois l'occasion de sa faute et celle de sa rédemption. Aussi, ce n'est pas parce que Joseph. K est coupable qu'il a un procès, c'est bien plutôt parce qu'il a un procès qu'il va devenir coupable.
Originaire de Corse, Coralie Camilli est docteur en philosophie et déjà auteur de plusieurs ouvrages de philosophie. Elle est diplômée en langue hébraïque et a étudié le droit talmudique.