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Un grand roman « romanesque » fait pour captiver les femmes, car il exploite en profondeur un thème aussi éternel que l'éternel féminin : l'amour dans l'ombre, celui qui doit se cacher parce que la société, en dépit de l'hypocrite libéralisation des mours, persiste à condamner les amants qui n'observent pas la règle du jeu. Amour clandestin, amour humilié, qui n'a jamais le droit de s'épanouir à la chaleur du soleil ni de se griser aux lumières de la ville, mais qui, dans la nuit où il se réfugie, n'en est que plus dévorant et plus sensuel, comme toutes les passions secrètes. Cette liaison pathétique d'une jeune enseignante et du maire glorieux d'une ville de province, que les impératifs de sa carrière politique obligent à dissimuler, est une oppressante descente aux Enfers. Eva et Jacques la vivent, flanqués de personnages fascinants comme Stéphane, un de ces jeunes coqs d'aujourd'hui, héros « disco », ou Frida, la vieille Allemande que ronge la nostalgie du IIIe Reich. La femme dans l'ombre est une de ces tragédies modernes comme sait les nouer d'une plume implacable et dans un climat d'envoûtement ce maître du suspense psychologique salué par toute la critique qu'est Jacques Robert, l'auteur de l'inoubliable Marie-Octobre.