Généalogie des réseaux, carte-mère, cités
englouties, zones sensibles : Philippe Maurel inscrit d'emblée
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Généalogie des réseaux, carte-mère, cités
englouties, zones sensibles : Philippe Maurel inscrit d'emblée
son texte dans la tentative d'écriture qui le porte, et que notre
appréhension du monde passe aussi par ces outils qui nous mènent à
la page.
Ainsi, c'est beaucoup plus qu'une écriture contemporaine de la
ville : c'est le questionnement sur ce lien définitivement
bousculé qui associe le présent au plus près (« liste des
lieux où je me suis perdu »), à la permanente tentative de
récit, d'organisation poétique des images (« Déborder du cadreétriqué du livre. Tenter d'ouvrir des voies nouvelles. Au risque de
ne rien trouver au bout du voyage. »)
Seulement voilà, à aller là, on trouve. Il y a les blocs de
signes et mots tout faits qu'on percute dans notre expérience de la
ville, il y a l'organisation même du réel, les voyages, la
recherche d'information pour ces représentations virtuelles qui
sont notre accès au monde (« la page que vous recherchez est
introuvable ou le lien est erroné »). Alors Paris Belleville
se superpose à la Galice, mais c'est l'utopie qu'on travaille (le« château en Espagne »), jusqu'à mêler les langues comme
le travail du rêve se superpose à l'expérience directe des
micro-traversées de la ville, comme l'autobiographie croise le
surgissement toujours violent d'images brutes de la télévision, des
cinémas, des murs mêmes.
Ou, pour rythmer l'avancée linéaire du texte, l'observation
précise de la démolition d'un immeuble HLM, qui, de cité Youri
Gagarine, deviendra discrètement Youri Volodine.
Que Philippe Maurel soit par ailleurs enseignant dans un lycée
professionnel de la proche couronne parisienne ne change rien à
l'affaire. Qu'il s'agisse de son premier texte long, bien
plus : comme d'autres de sa génération, le travail avec
l'outil numérique accompagne le chemin dans l'écriture, nous sommes
nombreux à suivre son blog La vie dangereuse (Lien -> http://laviedangereuse.wordpress.com/), où c'est aussi d'expérience
urbaine, et de ses conséquences pour la narrativité, pour l'image,
pour l'écriture, qu'il s'agit.
Un merci spécial à Fred Griot pour la recherche concernant mise
en page numérique.
FB (Lien -> http://www.tierslivre.net)
La dérive des continents - ""La conscience des réseaux, des fils qui relient le monde et, en même temps, l’intuition de la dérive des continents."" est également présent dans les rayons