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Une culture matérielle a-t-elle été en fin de compte à l'?uvre en Martinique aussi bien au sein des élites sociales que des autres milieux (intermédiaires et populaires) entre 1852 et 1900 ? Oui indéniablement. Nous aurions pu croire que seuls les élites et les milieux intermédiaires avaient porté un intérêt à leurs objets du quotidien ou à ceux usités de manière exceptionnelle. Les milieux populaires, dès lors qu'ils eurent quelques moyens, possédèrent certains objets matériels nécessaires aussi bien en cuisine qu'au niveau des pièces à vivre des intérieurs ruraux et urbains. Ils recensaient des « petites gens », vivant avec des salaires de misère, à l'image des immigrants indiens et africains, des cultivateurs, des charbonnières et autres porteuses de marchandises vers les campagnes, des blanchisseuses, des « machanne lapacotte », des domestiques/ménagères ; des gens sans le sou, pauvres, pour certains ; mais aussi quelques individus qui allaient réussir à s'élever progressivement dans la société post-esclavagiste. Ce livre aborde l'envers du décor colonial en entrant dans l'intimité des intérieurs urbains et ruraux des élites sociales, des milieux intermédiaires et des milieux populaires.
Abel Alexis Louis est docteur en histoire, membre associé du laboratoire AIHP/GEODE (UR 6-1) et membre associé du CRHIA (EA-1129). Il est en outre président de la Société d'Histoire de la Martinique.