Le combat est inégal, mais ce n'est pas
d'aujourd'hui. La domination politique s'appuie sur le verbe. Le
combat social, l'inégalité, la fuite devant... > Lire la suite
Le combat est inégal, mais ce n'est pas
d'aujourd'hui. La domination politique s'appuie sur le verbe. Le
combat social, l'inégalité, la fuite devant les ombres s'appellentpolitique quand ils deviennent discours, adresse,
détournement des mots.
Pour cela que nous avons à honneur d'accueillir ici des auteurs
comme Bernard Noël (Lien -> http://www.publie.net/tnc/spip.php?article300) : notre tâche à nous,
artisans de langage, ne serait pas aussi dans ce territoire,
où s'atteler à ce qui maltraite la langue, ou la ravale à bien peu,
en lui demandant de dissimuler ou affadir ce qu'on maltraite des
hommes et des choses ?
Il ne faut rien laisser passer. Le discours politique devient un
robinet d'eau tiède, si on le sépare du renversement critique.
Lorsqu'un mot devient une vague image dans les journaux ou sur les
ondes, il évacue ce qu'il contient.
Une photo prise au passage, d'un tag sur un mur de métro :la crise. Joachim Séné prend la photo pour une hésitation.
Dans la phrase taguée, la crise c'est chaque fin de mois, le
tagueur a hésité sur le sà la fin : fin de
moi ?
L'entrée dans la langue alors n'est pas politique. Elle n'est en
quête que d'elle-même, de notre visage dans l'utilisation des
mots.
C'est le troisième texte de Joachim Séné que nous
accueillons : on y retrouve son jeu majeur de détournement,
combinaison, contrainte. Mais ici ce jeu s'oublie, il y a du cri,
et c'est le verbe qui est rage même dans les anagrammes de la toute
fin.
On a besoin de ces textes : c'est nous-mêmes qu'ils
rehaussent.
Fragments, chutes et conséquences (Lien -> http://www.joachimsene.fr/txt/).
Pour la biographie de Joachim Séné, on vous en propose plusieurs, à vous de choisir, chez le maître lui-même (Lien -> http://www.joachimsene.fr/txt/spip.php?article85)...