Achats bio, boycott, refus de la publicité, éco-villages, véganisme. Multiforme, la consommation engagée fait du marché un lieu de contestation politique... > Lire la suite
Achats bio, boycott, refus de la publicité, éco-villages, véganisme. Multiforme, la consommation engagée fait du marché un lieu de contestation politique contre les excès du capitalisme et de la société d'accumulation. Dès le XVIIIe siècle apparaît l'idée que les citoyens peuvent, en unissant leurs efforts individuels, infléchir les tendances délétères de la société. Depuis, ce mouvement n'a cessé de grandir et d'étendre ses prérogatives. Aux causes de justice sociale se sont désormais ajoutées les luttes contre la dégradation de l'environnement, pour les circuits courts, contre la souffrance animale, pour l'éthique dans les échanges, etc. Critique à la fois contre et dans le marché, avec lequel elle entretient une relation ambiguë, la consommation engagée s'impose aujourd'hui comme un mouvement puissant, capable d'influencer les gouvernements, les législateurs et les acteurs économiques.
Henri Bergeron, Patrick Castel, Sophie Dubuisson-Quellier, Jeanne Lazarus, Étienne Nouguez et Olivier Pilmis sont chercheurs au Centre de sociologie des organisations (CSO/Sciences Po).