Séductrice, simplificatrice, inutile et surfaite, la communication est parée de tous les vices. Le chercheur n'y voit souvent qu'une contrainte institutionnelle,... > Lire la suite
Séductrice, simplificatrice, inutile et surfaite, la communication est parée de tous les vices. Le chercheur n'y voit souvent qu'une contrainte institutionnelle, une obligation. Et pourtant, elle réside au cour même de la science. Du thésard, échangeant avec son directeur, au prix Nobel, interviewé par les grands médias, en passant par les colloques internationaux, elle est le trait professionnel commun à tous les chercheurs. Et, si l'on s'intéresse à la dimension cognitive de la communication scientifique (le travail interdisciplinaire), à sa dimension culturelle (la vulgarisation scientifique) ou à sa dimension politique (les controverses dans l'espace public), on pense rarement la « communication » comme pratique professionnelle. Depuis 2009, un séminaire expérimental, soutenu par l'ISCC et installé en Auvergne, conduit une recherche d'épistémologie comparée sur cette pratique professionnelle peu étudiée. Cet ouvrage collectif en tire les principaux enseignements et réunit les réflexions d'une communauté « ouverte » de chercheurs, issus aussi bien des mathématiques, de l'histoire de l'art que de la biologie, de la linguistique ou des sciences de la communication. Objet de mémoire et de découverte, cet ouvrage donne à voir les chemins empruntés pour construire le savoir et dévoile un point aveugle, sinon impensé, du métier de chercheur.