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Comment la Confédération générale du travail est-elle organisée ? Qui la dirige ? Combien a-t-elle d'adhérents et qui sont-ils ? Quelle est l'influence de la CGT parmi les salariés ? Comment le PCF la contrôle-t-elle depuis un demi-siècle ? En répondant à ces questions, les auteurs montrent dans ce livre que si la diversité des structures syndicales, qui composent l'organisation, semble grande, les dirigeants ont poursuivi une politique constante d'émiettement des cellules de base, pour les placer sous la double tutelle des fédérations professionnelles, et des unions départementales et régionales. L'organisation en est devenue plus homogène, voire monolithique, mais elle s'est considérablement affaiblie. Depuis le début des années soixante, la machine confédérale a connu un gonflement considérable, sans que ne se desserre le contrôle des communistes. Le livre révèle la manière dont ce contrôle s'effectue grâce à une double direction, qui est décrite en détail, notamment deux de ses aspects très caractéristiques de l'univers communiste : le secteur organisation et la fabrication des congrès. L'ouvrage donne enfin à voir l'érosion considérable des électeurs et des adhérents de la CGT. À la Libération, elle comptait près de 5 millions de membres, soit pratiquement un salarié sur eux ; elle en a aujourd'hui à peine 600 000, soit un taux de syndicalisation inférieur à 3 %. Les auteurs avancent trois causes essentielles à ce déclin. Deux sont propres à la CGT : le repli sectaire de cette organisation depuis 1978, et la chute du communisme. Au-delà, la CGT, comme les autres confédérations, est atteinte par la crise du modèle syndical français. Ce livre est issu de recherches menées depuis quinze ans et, notamment, d'une étude réalisée pour le ministère du Travail.