Août 1944. Paris est libéré. Le régime de Vichy s'effondre. Dans les rangs de la collaboration, c'est la débandade. Pour échapper à la répression,... > Lire la suite
Août 1944. Paris est libéré. Le régime de Vichy s'effondre. Dans les rangs de la collaboration, c'est la débandade. Pour échapper à la répression, les uns choisissent l'exil intérieur ou invoquent des « services rendus à la Résistance », tandis que les autres s'enfuient dans une véritable ruée vers l'est en Allemagne, espérant que, grâce aux « armes secrètes », le Reich hitlérien finira par gagner la guerre. La victoire des Alliés met fin à cette illusion et donne le signal de la dispersion pour ceux qui vont devenir les « maudits » de l'après-guerre. Nombre d'entre eux entrent dans la clandestinité pour échapper à l'épuration, en attendant des jours meilleurs. Quand ils ne sont pas arrêtés, les collabos en fuite trouvent refuge en Suisse, en Italie, en Espagne, au Québec et en Argentine, où ils disposent de points de chute et d'appuis sûrs, et où ils s'efforcent de refaire leur vie en attendant l'amnistie. La plupart ne renieront pas leur engagement dans la collaboration et légueront à leurs enfants des noms parfois lourds à porter. François Broche est historien, spécialiste de la France Libre et de la collaboration. Il a notamment publié Dictionnaire de la Collaboration (2014), La Cathédrale des sables. Bir Hakeim, mai-juin 1942 (2016), Histoire de la Collaboration (avec Jean-François Muracciole, 2017) et Ils n'avaient pas 20 ans. La révolte des jeunes, 1940-1941 (2023).