Bien décidé à bousculer les conventions du théâtre, Eugène Ionesco monte en 1950 ce qui deviendra l'un de ses chefs-d'ouvre, La Cantatrice chauve.... > Lire la suite
Bien décidé à bousculer les conventions du théâtre, Eugène Ionesco monte en 1950 ce qui deviendra l'un de ses chefs-d'ouvre, La Cantatrice chauve. Née de sa lecture de la méthode d'apprentissage Assimil, la pièce se veut sans intrigue, sans personnage défini et sans véritable message intellectuel. La langue y est entièrement déconstruite, les phrases creuses, et la syntaxe finit tout simplement par disparaître afin de dévoiler ce que Ionesco appelle le drame du langage. Car c'est bien de cela qu'il est question, la perte du langage et des repères de chacun afin de créer le désarroi. Avant d'entamer l'analyse à proprement dit de l'anti-pièce de Ionesco, Nicolas Boldych, notre spécialiste en littérature, nous raconte la vie de celui qui deviendra bientôt l'une des figures majeures du théâtre de l'absurde, Eugène Ionesco. Il se lance ensuite dans un résumé de la pièce, scène après scène, avant d'expliquer le contexte de l'époque qui a vu surgir cette ouvre ô combien originale. Les personnages sont ensuite analysés avec une grande finesse, de même que les thématiques. Enfin, avant de clore sur la réception de la pièce, Nicolas Boldych s'intéresse encore au style particulier de l'auteur et à ses méthodes de déconstruction du langage.