« Aux Antilles, la berceuse s'acquiert par héritage. Elle n'est rien d'autre qu'une chaise à bascule. Mais ce bois cannelé aérien plein de rondeur... > Lire la suite
« Aux Antilles, la berceuse s'acquiert par héritage. Elle n'est rien d'autre qu'une chaise à bascule. Mais ce bois cannelé aérien plein de rondeur s'offrait dans ma famille de père en fils. » Voici le récit d'une enfance antillaise, un chant profond de la mémoire, un long poème en prose qui raconte les lieux, les visages, les odeurs d'une terre qui n'est déjà plus tout à fait celle de l'auteur (il est né et a grandi à Paris), mais où ses racines sont fichées. Le narrateur sait parler mieux que personne du pays de l'enfance, de la magie d'un paquebot, d'une virée dans le jardin des plantes ou des bruits quotidiens de la boulangerie familiale. Jusqu'à ce que la récitation des ancêtres enfante un violent réquisitoire ; jusqu'à ce que la mémoire délivre un chant poétique de l'enfance ; jusqu'à ce que l'évocation des visages et paysages compose un roman baroque de l'exil. Parabole sur la naissance, la terre et l'existence comme perpétuelle migration, ce récit restitue l'enfance de « l'Homme aux livres ».