« Avoir la peau claire et des cheveux défrisés » - C'est à ce standard de beauté que longtemps la femme noire a dû se conformer. Présentées comme... > Lire la suite
« Avoir la peau claire et des cheveux défrisés » - C'est à ce standard de beauté que longtemps la femme noire a dû se conformer. Présentées comme culturelles, ces pratiques reflètent en réalité un trauma qui se transmet de génération en génération.
Cette étude sociologique se penche sur l'origine de cette représentation stéréotypée et les douleurs du passé qui ont amené la femme noire à renier son apparence. Documenté et érudit, cet essai déconstruit les mécanismes à l'ouvre derrière les injonctions esthétiques faites aux femmes noires.
Il démontre comment des objets anodins sont devenus des emblèmes de discrimination. L'auteure cite ainsi le Brown Paper Bag Test mis en place dans la première moitié du siècle dernier en Louisiane : toute personne dont la peau était plus foncée que la teinte du papier kraft était interdite d'accès.
Une plongée sans concession dans l'imagerie raciste et son inventivité sans complexe.
Pourquoi les femmes noires célébrées dans les médias sont-elles claires de peau, avec une chevelure lisse ? C'est en comprenant qu'il s'agissait d'une norme arbitraire qu'Angélique Mukendi a progressivement voulu remonter aux sources de cette blessure qui oblige les femmes à se séparer de leurs attributs naturels, allant même jusqu'à mettre en danger leur santé.
Étudiante en droit, ayant pour modèle la célèbre ancienne première dame des États-Unis Michelle Obama, Angélique Mukendi donne à son tour de la voix avec ce remarquable essai.