Les derniers " confettis " de l'empire colonial français demeurent fort mal connus. Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, la Guadeloupe,... > Lire la suite
Les derniers " confettis " de l'empire colonial français demeurent fort mal connus. Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion, Mayotte, la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, évoquent pour certains quelques destinations touristiques lointaines à la localisation imprécise, pour d'autres de micro-territoires au statut politique tout aussi imprécis. Les "media" ne les évoquent qu'à l'occasion d'événements traumatisants, relevant soit de la nature soit du malaise des hommes. Les juristes, quant à eux, se passionnent pour les solutions originales que la République invente, au fil des ans, pour trouver des compromis acceptables entre ses principes fondateurs et des revendications locales qui leur sont peu compatibles. De 1946 à 2003, notre droit distinguait implicitement ceux de ces territoires dont les populations étaient considérées comme assimilables à la Nation française - les départements d'outre-mer- et ceux dont les populations n'étaient pas considérées comme assimilables à la Nation - les territoires d'outre-mer. Depuis 2003 cette distinction implicite a cédé la place à une large palette de statuts issus de véritables négociations entre chacun de ses territoires et la République... au nom de " spécificités locales " quotidiennement invoquées. Certains en viennent dès lors à parler des outre-mers. Mais l'analyse des situations locales fait au contraire ressortir une réelle homogénéité de ces territoires, à la fois par une commune dépendance économique et par l'extrême ambiguïté des sentiments qui s'y expriment envers la France...