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Lorsqu'un exemple nouveau de la beauté de la nature ou de la fertilité de l'imagination est porté à notre connaissance, pourquoi y a-t-il en nous ce besoin, parfois cette impatience, d'en faire part ? Quel est alors le ressort de la parole ? Quelle est la source de ce qu'on peut appeler l'énergie révélatrice ? Répondre à cette question, c'est protester contre une tendance devenue commune à la réflexion scientifique, à la philosophie et à la littérature. Il semble, à les entendre, qu'il n'y a pas, qu'il n'y a jamais eu d'origine (qu'elle s'appelle Dieu, Être, Matière ou Nature). Bientôt, rien n'aura jamais existé, sinon notre pensée et l'appareil universel de la technique, sinon la sphère solitaire de l'artifice où signes et outils se renverront entre eux à l'infini. L'auteur refuse cette amnésie.