La violence est éternelle, toujours actuelle. Elle est au fondement de l'activité psychique humaine et de toute organisation sociale. Soumis à la sexualité... > Lire la suite
La violence est éternelle, toujours actuelle. Elle est au fondement de l'activité psychique humaine et de toute organisation sociale. Soumis à la sexualité qui agit toujours sur fond de violence pulsionnelle, l'être parlant est forcé de domestiquer cette violence de base. La puberté s'illustre comme une des figures majeures de celle-ci, et si, le plus souvent a l'adolescence, la violence s'élabore dans la quête de I'objet amoureux, il arrive parfois que le fantasme laisse la place à une violence agie dans la réalité.
Face aux fantasmes parricides de la puberté qui poussent à réaliser les voux de mort infantiles, l'adolescent ne devient sujet adulte qu'en renonçant a l'exercice de la violence, dont le parricide est le paradigme. L'enjeu de l'humanisation et de la socialisation est à ce prix : mettre la violence au service de la culture, et non l'inverse. Lorsque le fantasme du meurtre du père ne s'inscrit pas dans tordre symbolique, c'est l'acte violent lui-même qui devient résolutif pour le sujet.
Cet ouvrage est une tentative de compréhension de ce défi posé à la théorie et à la pratique psychanalytiques par l'acte violent des adolescents. Les meilleurs spécialistes de la question donnent leur point de vue et font part de leurs interrogations.
François Marty, psychanalyste, est maître de conférences en psychothérapie à l'université François Rabelais de Tours. Il est membre du laboratoire de psychopathologie fondamentale et psychnalyse à l'université Paris 7.