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La classe ouvrière disparaît et la fin du travail est pour bientôt, nous dit-on. À considérer simplement l'effort patronal pour gagner l'adhésion de l'intelligence ouvrière et obtenir une sorte de « consensus », on ne peut que mettre en doute ce prétendu effacement des hommes dans la production. Cependant la contribution du travail des hommes, dans sa réalité vivante, à la création des biens demeure un objet d'analyse et d'étude. Observer le mouvement des choses et combler les lacunes en ce domaine est une condition nécessaire pour proposer des solutions autres que les licenciements et le chômage, face aux « mutations technologiques », face à la crise de notre société. Ce livre résulte d'une expérience unissant une équipe d'universitaires et des travailleurs issus de tous les secteurs de la vie économique. Il repose, comme l'ouvre de coopération dont il est le fruit, sur l'hypothèse que tout progrès dans la connaissance du travail impose d'associer les travailleurs eux-mêmes à la recherche et à la réflexion théorique. Cette hypothèse est-elle valide ? Des perspectives nouvelles de connaissance se dégagent-elles, que les chercheurs aussi bien que les travailleurs auraient à intégrer ? Si oui, alors c'est toute une politique culturelle qui est à mettre en chantier pour établir entre le travail et la culture un riche tissu de relations.