Vers l'an 1480, il fut « roi et gouverneur de la mer ». Pour tout royaume, il ne possédait qu'une nef. Le regard fixant l'horizon, le visage balayé... > Lire la suite
Vers l'an 1480, il fut « roi et gouverneur de la mer ». Pour tout royaume, il ne possédait qu'une nef. Le regard fixant l'horizon, le visage balayé par la brise et les embruns, il menait une juste guerre de course contre ceux qui avaient tué son père. Parfois porté par un flot d'une force irrésistible, son esquif, manouvré avec l'agilité et la puissance d'un faucon, fondait sur ses ennemis pour les détruire. Hardi, mais surtout homme libre, il sillonnera la Manche, la Mer Océane, la Méditerranée et naviguera « en droiture à l'Ouest. » à la recherche de la fabuleuse Cipango. Breton, il défendra sa patrie contre ceux qui voulaient imposer leur force hégémonique. Dans son combat, il sera fasciné par l'éclat du regard bleu et la foi fervente d'une adolescente de 12 ans, « au cour hault et indomptable ». Le destin avait placé cette enfant comme seul rempart du duché de l'hermine assailli de toutes parts. Second panneau d'une fresque historique commencée par François Villon, L'Ombre et la Couronne, L'Hermine et le Faucon nous transporte dans la Bretagne de la duchesse Anne.