L'unité d'une ouvre d'apparence éclatée ne peut se gagner que dans la formulation d'un dénominateur commun à toutes ses parties. Ce qui lie les ouvrages... > Lire la suite
L'unité d'une ouvre d'apparence éclatée ne peut se gagner que dans la formulation d'un dénominateur commun à toutes ses parties. Ce qui lie les ouvrages de Vladimir Jankélévitch (1903-1985), c'est la position et la résolution du problème de l'existence. L'erreur qui consiste à voir dans cette ouvre un émiettement de considérations morales sur les vertus réside dans une cécité qui suppose, pour retrouver la vue, de comprendre la pensée de Jankélévitch comme une philosophie de l'existence, c'est-à-dire comme une philosophie dont l'ensemble des livres s'articule autour de la notion d'existence. Or faire de l'existence l'alpha et l'oméga d'une pensée qui ne s'inscrit pas dans l'existentialisme requiert une bonne interprétation de la lettre et de l'esprit. Il convient, à cette fin, de reconnaître un dédoublement de l'existence dans la philosophie de Jankélévitch qui n'est pas moins une métaphysique qu'une morale. En un mot, l'existence se décline sur le plan métaphysique comme un fait et sur le plan moral comme une tâche.