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L'homme a domestiqué le feu nucléaire et marché sur la Lune, mais l'outillage logique des penseurs politiques et militaires n'a guère progressé depuis Hegel et Clausewitz. Cet essai définit de nouveaux repères et de nouveaux instruments pour piloter les affaires humaines à l'ère de la « mondialité ». Au moment où se multiplient les tentatives de modélisation des problèmes mondiaux, il livre les premiers résultats de recherches systématiques tirant au clair la structure-mère des crises. Cette élucidation fournit un référentiel pour l'étude des états critiques, quel que soit leur domaine : physique, biologique ou humain... Afin de construire d'abord un langage commun, la pratique précède ici la théorie. L'auteur part d'un fait d'actualité - le problème du Service national en France - pour embrasser progressivement toute la politique de Défense et formuler, à propos de la conjoncture internationale, un diagnostic, une thérapeutique et un pronostic. Sur l'échiquier mondial, apparaît une règle du jeu qui n'est autre que l'invariant commun à tous les jeux, quelle que soit leur nature. Au cour de tout jeu, il y a jeu de forces. Les accidents, les luttes, les contradictions, loin d'être des anomalies, sont constitutives du jeu. Ce sont elles qui lui donnent un sens : la concorde se nourrit de la discorde, et grandit à ses dépens. Dans toute étude prospective, la place de l'épreuve de force ne doit pas être marginale mais centrale, cruciale, pascale... La formalisation de « la logique du jeu quelconque » fait entrevoir une nouvelle intelligibilité pour l'action politique, la gestion des crises et le règlement des conflits. Observés à travers ce filtre dépolarisé, les nouds qui tiennent captive une société bloquée, semblent se défaire en chaîne...