La paix est un concept complexe et ambivalent puisqu'elle postule un rapport antagonique avec la guerre. La paix c'est l'état de non guerre, qui s'instaure... > Lire la suite
La paix est un concept complexe et ambivalent puisqu'elle postule un rapport antagonique avec la guerre. La paix c'est l'état de non guerre, qui s'instaure à la suite d'un accord entre les concurrents pour une durée indéterminée. La paix peut caractériser les rapports internationaux et donc les relations inter étatiques. Elle peut aussi concerner les relations internes à une société donnée. Elle suppose donc une aspiration mais aussi une volonté qui permet de la construire, de l'organiser et de la rendre durable, c'est-à-dire de satisfaire les compétiteurs. Mais pour reprendre la formulation de Raymond Aron, elle peut devenir « belliqueuse » si des équilibres sont rompus ou si des risques de rupture se dessinent. Les débats sur la paix ne sont pas nouveaux ; ils nourrissent une large part de la philosophie politique. Mais ils se sont renouvelés car avec la philosophie des Lumières s'est posé désormais le problème de son organisation. Dès lors se sont construites et diffusés des « utopies » qui s'inspirent de préoccupations économiques - la paix par le commerce, par la technologie, le développement industriel - de préoccupations politiques - la paix par la mobilisation sociale des prolétaires par delà les frontières étatiques - ou culturelles - la science, l'art cristallisant la paix-. Mais le xxe siècle a fortement ébranlé ces « prophéties » : les deux guerres mondiales, en devenant totales, et les guerres coloniales, en suscitant, de fait, de quasi guerres civiles, remettent en cause les schémas préétablis. Elles suscitent, néanmoins, d'autres projets qui se forgent, le plus souvent, autour de la légitimité démocratique.
L'engagement dans la Résistance (France du Nord, Belgique ) - Colloque organisé à Bondues par le CRHEN-O et la ville de Bondues le 20 octobre 2001 est également présent dans les rayons