Après 1300, l'Église - comme l'Occident tout entier - entra dans l'âge des déséquilibres et des contradictions. À la centralisation romaine, répondaient... > Lire la suite
Après 1300, l'Église - comme l'Occident tout entier - entra dans l'âge des déséquilibres et des contradictions. À la centralisation romaine, répondaient les théories conciliaires ; la sécheresse de la scolastique contrastait avec la ferveur de la mystique. Le Schisme déchira la "tunique sans couture" en deux, puis en trois morceaux. Le brasier hussite fut plus redoutable que jadis la contestation cathare. Ces défis furent relevés, et de nombreuses réformes mises en chantier : il fallait redresser les institutions, réduire les abus, instruire les fidèles. Les efforts accomplis à cette fin permirent de multiplier les expériences et d'accumuler les matériaux.
Dans ce laboratoire et ce conservatoire, le catholicisme tridentin et le protestantisme trouvèrent beaucoup d'éléments dont ils surent faire des ensembles neufs et solides. L'automne de l'époque médiévale avait préparé le renouveau chrétien des temps modernes.