Objet familier de notre paysage historiographique, l'école de Québec est constitutive du récit des origines de la discipline historique québécoise... > Lire la suite
Objet familier de notre paysage historiographique, l'école de Québec est constitutive du récit des origines de la discipline historique québécoise moderne. Réunissant trois figures majeures - Marcel Trudel, Fernand Ouellet et Jean Hamelin -, elle aura proposé, à travers ses querelles nourries avec l'école de Montréal, un nouveau récit de l'être-ensemble québécois à l'époque de la Révolution tranquille.
Cette « école » n'en demeure pas moins un objet énigmatique, comme une sorte d'évidence héritée qu'on a reconduite, souvent par commodité, sinon comme une étiquette disqualifiante, dans les discours savant et intellectuel. Pourtant, elle représente un pan important et méconnu de l'histoire intellectuelle et savante du Québec. Qui sont Trudel, Ouellet et Hamelin? Quelles influences ont-ils agrégées? Quel « récit des origines » ont-ils accrédité? Dans quelle mesure peut-on dire qu'ils ont formé une « école » au sens fort du terme? Quelle place occupent leurs travaux dans l'historiographie québécoise et canadienne? Ce sont là quelques-unes des questions auxquelles l'auteur répond tout en s'employant à retracer le parcours de ce groupe d'historiens aux contours flous, à mieux cerner son identité et à situer son apport à la vie des idées québécoises d'après-guerre.
Dans une perspective alliant l'historiographie et l'histoire intellectuelle, ce livre lève le voile sur les cheminements, à la fois convergents et divergents, de trois historiens incontournables du Québec contemporain situés à l'intersection des champs universitaire, intellectuel et politique. Ce faisant, il offre un point d'observation privilégié pour comprendre les rapports évolutifs entre le savoir historique et la culture au Québec au XXe siècle. Il permet enfin de cerner la place de l'Université Laval et, plus largement, de la ville de Québec dans la géographie de la pensée québécoise.