Né le 3 mai 1956 à Toulouse, Frank Giroud a d'abord mené de front deux ou trois carrières : celle d'ancien élève de l'école des Chartes de Paris, agrégé d'histoire, puis professeur au lycée français de Milan et enseignant enfin l'histoire à Grenoble ; celle d'accompagnateur de voyages organisés, ce qui lui a permis de visiter d'innombrables pays, d'Israël à l'Inde, de la Tunisie à la Thaïlande ; et celle, à laquelle il se destinait depuis toujours, de scénariste de bande dessinée.
Si le succès de la série qu'il a créée avec Jean-Paul Dethorey, "Louis La Guigne", lui a rapidement permis de vivre de ce métier et de laisser tomber tout le reste, il n'a cependant jamais vu de contradictions entre ses diverses activités.
Son mémoire de maîtrise, illustré de vignettes, s'intitulait d'ailleurs : "Le Chevalier dans les albums de bande dessinée réaliste franco-belge". Le chartiste et l'historien réunissent la documentation du scénariste, le voyageur découvre le monde que l'auteur raconte à la manière d'un grand reporter.
Depuis ses débuts chez Larousse, en 1978, pour les collections "L'Histoire du Farwest" et "La Découverte du monde", il jongle avec les époques et les frontières : le XVIIe siècle de "Missouri" (trois albums avec Carpentrie pour "Repérages Dupuis") et de "Pieter Hoorn" (avec Norma chez Glénat), le XVIIIe siècle des "Patriotes" (avec Lacaf pour Glénat) et le XXe siècle dans la prestigieuse collection "Aire Libre", avec trois grandes évocations dramatiques illustrées par Lax, oeuvres fortes où il raconte l'Indochine des "Oubliés d'Annam", la Roumanie de "La Fille aux ibis" et l'Algérie d'"Azrayen".
Dans tous ses récits, il privilégie l'Histoire pour exposer, sans manichéisme, la vision philosophique d'un homme engagé cherchant à retrouver le véritable passé des hommes au-delà des mythes et des propagandes. Giroud est également comédien, conteur de cabaret, et a écrit des pièces de théâtre musical.
Il ne serait pas indu de dire de Laurent Galandon qu'il est le scénariste des opprimés. En seulement cinq ans, cet auteur a signé nombre d'albums dont le trait commun semble être une certaine volonté d'ouvrir les yeux du public sur le sort réservé à certains populations ou individus.
Des enfants déportés de « L'envolée sauvage », aux gitans de « Quand souffle le vent », en passant par les Algériens de « Tahya El-Djazaïr », Galandon aime dépeindre le sort des damnés de la terre. Exercice périlleux auquel il se livre toujours avec une grande sensibilité, multipliant les collaborations - autour de one-shots ou diptyques, la plupart du temps. Ses dialogues minimalistes et la grande part laissée aux silences et aux émotions ont vite conquis le coeur du public, faisant de Laurent Galandon une étoile montante du scénario.
Nullement rassasié, il fait une nouvelle fois montre de son éclectisme, en signant conjointement un projet sur les femmes islamistes kamikazes et en ressuscitant le temps des apaches à travers l'histoire de Casque d'Or.
Né à Etterbeek en 1975, Frédéric Volante débute sa carrière de dessinateur en Italie en travaillant sur la série « Nick Raider », l'histoire d'un policier italo-américain qui combat la mafia, les gangsters, les terroristes et les tueurs en série dans la jungle de New York.
Les albums paraissent chez Sergio Bonelli Editore, et Volante signera plus tard chez le même éditeur des dessins pour les séries « Esprit du vent » et « Lukas ».
En France, il dessine « Les Z » pour 12 Bis (Glénat), l'histoire de quatre frères juifs qui vont devenir de véritables pontes du grand banditisme français dans les années 1950, sur un scénario de Richard Malka. Parallèlement, il signe « Shahidas » chez Grand Angle (Bamboo) avec Laurent Galandon, un récit au coeur de la névrose du Moyen-Orient qui se penche sur une organisation de femmes kamikazes.
Au Lombard, en 2015, il vient de commencer la série « L'Avocat », toujours aux côtés de Laurent Galandon mais également avec la participation de Frank Giroud.